La santé des seins.

santeseins_fjkUn sujet qui me tient tout particulièrement à cœur aujourd’hui, et sur lequel courent beaucoup d’idées reçues. Je n’aime pas les articles alarmistes sur tel ou tel danger méconnu qui nous guette gravement tapi dans l’ombre, et j’espère sincèrement ne pas être en train de faire ça. Seulement, dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, de nombreuses croyances, mythes et autres idées reçues bouchent un peu le paysage de notre entendement.

Hormones, pesticides, parabens…

Dans la grande famille des perturbateurs endocriniens, on demande… un environnement de plus en plus chargé en œstrogènes. Depuis juillet 2005, le potentiel cancérigène des hormones de subs­titution a été reconnu par le C.I.R.C. (Centre International de Recherche sur le Cancer). On sait maintenant que les œstrogènes influent sur le développement des tumeurs mammaires, bénignes ou malignes. Œstrogènes, phytoestrogènes (présents dans le soja, le houblon), se trouvent dans les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause, la pilule contraceptive.
Les pesticides et la dioxine sont des substances qui perturbent aussi le métabolisme de l’œstradiol. Elles se fixent dans les tissus graisseux qui accueillent les œstrogènes. D’où le lien qui est fait aujourd’hui entre augmentation du nombre de cancers du sein et pollution grandissante.
Dans les cosmétiques, les parabens agissent de même, faisant des crèmes de jour et autres déodorants des objets de suspicion pour notre santé.

… et soutiens-gorge.

Le port de soutiens-gorge trop serrés et / ou mal adaptés aurait aussi un rôle à jouer : en compressant les veines et le réseau lymphatique, il empêche celui-ci d’assurer sa fonction d’élimination des déchets vers l’extérieur du sein. Les différents toxiques, bien retenus par le soutien-gorge, restent donc dans le sein au lieu de s’évacuer. Est-il envisageable de changer de taille de bonnet à la demande ? D’éviter les armatures ? De faire sans, carrément ?

Autre argument contre le soutien-gorge, anatomique celui-là : à l’instar de leurs collègues masculins les testicules, les seins ont choisi de se développer à l’extérieur du corps. Et ce, non en raison de la fortune à faire pour Mme. Wonderbra ou M. Playtex, mais pour répondre à leur besoin de vivre à quelques degrés de température de moins que le reste de l’organisme. Imaginez donc le dépit de ceux-ci lorsque, par malchance, ils se retrouvent non seulement comprimés dans un objet qui non seulement les contient, mais si celui prend en plus la forme de coques en mousse qui ne laissent pas passer l’air et font monter la température des seins, vous ajoutez cet inconvénient supplémentaire à la compression des veines et des réseaux capillaires.
Je connais toutes les objections à l’arrêt du soutien-gorge. À part pour les femmes fournies en grande quantité par Dame Nature, très peu en ont un réel besoin. Mais les conditionnements sont tenaces, et les mentalités lentes à évoluer. L’argument le plus courant est : « Mes seins vont balloter et pointer. » Certes. Au demeurant, que peuvent-ils envisager d’autre, comme activité dans leur vie de sein ? Je vous laisse méditer. Le principal obstacle reste, de mon point de vue, le fait que les seins soient une partie anatomique que le monde contemporain a hyper-sexualisée, et que l’industrie de la mode a des arguments beaucoup plus convaincants que ceux de la prévention. Et une autre étude a démontré que, contrairement à la croyance « Si on ne les soutient pas, ils vont tomber », eh bien, c’est faux, si on arrête des les soutenir, même pour faire du sport, ils se remettent à se soutenir eux-même en renforçant leur ceinture musculaire. C’est fait pour et c’est bien fait. Mais n’en parlez pas aux vendeurs de brassières renforcées, ils vont en faire un apoplexie.

J’entends un brouhaha dans la foule… En gros, tu me dis de manger bio, mais pas de tofu, d’arrêter la pilule, le déo, le soutif, sinon je vais choper un cancer du sein ? Bonjour le programme ! Non, j’ai pas dit ça. Pas tout à fait. J’ai dit qu’il est préférable que chacune choisisse en connaissance de cause ce qu’elle accepte ou pas pour elle-même.

Pas d’issue alors ?

Mais si, mes choupettes, si. Il y a plein de choses à faire. Se masser, d’abord, voilà un soin qu’il est bien. S’auto-masser, pour être plus précise. Ben oui, même si d’aucun-e-s seraient spontanément volontaires pour nous rendre ce menu service, c’est à chacune qu’il appartient de connaître ses seins, leur anatomie, leurs saisons, de les apprivoiser et de négocier leur bien-être. En rond, de l’extérieur vers l’aréole et inversement, en direction de l’aisselle, les deux sont bénéfiques et complémentaires. Avec votre huile préférée, si vous voulez.
Si antécédent de tumeur, et / ou opération, et / ou rayons, vous évitez, les études n’ont pas assez de recul pour affirmer l’innocuité du massage dans ce cas.
La respiration, aussi. Je suis presque sûre que vous savez faire. Quel que soit le sujet, plus on oxygène, plus on gagne. Le sport, la méditation, le chant, la danse… Une belle vie sur mesure pleine de joie, de plaisirs et de souffle… et des examens médicaux à jour.

Sources : http://www.infosantedusein.org/index.html
http://www.rosemagazine.fr

Par Frédérique Joucla – Kinésiologie

Une réflexion sur « La santé des seins. »

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